Ville fleurie
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Le Patrimoine arboré
Ces deux dernières années, 200 arbres et 3500 arbustes, graminées et vivaces ont été plantés. En 2023, des couvres sol sont plantés aux pieds des bouleaux, boulevard François-Mitterrand. Les bouleaux sont progressivement remplacés par des poiriers à fleurs.
Tous les récents projets d’aménagement comprennent des créations uniquement composées de végétaux peu demandeurs en eau.
Cartographie état de santé
La Ville d'Issoire est fière de compter, sur l’ensemble de son territoire, une riche diversité d’arbres. Des examens réguliers permettent de les surveiller. Le vieillissement naturel et l’état de santé d’un arbre causent sa fragilité.
En 2020, en raison des sécheresses de ces dernières années, deux arbres monumentaux ont fait l’objet d’un diagnostic biomécanique réalisé par un expert arboriste. Ces derniers se situent dans le square René-Cassin, dans des zones hautement fréquentées, à proximité de cheminements piétons, de mobiliers de détente ou encore de jeux pour enfants.
Le séquoia géant présente un état physiologique régressif qui se traduit par un dessèchement quasi-généralisé du quart supérieur de sa couronne et un dessèchement plus diffus des ramifications dans le reste du feuillage.
Son état est jugé préoccupant (faciès chancreux provoqué par un champignon). Son processus de dépérissement va se poursuivre à un rythme variable, dépendant, pour beaucoup, des conditions climatiques. Surveillé de très près, l’arbre est bichonné en attendant son prochain diagnostic.
L’ancrage racinaire du cèdre de l’Atlas, attaqué par un champignon, présente un état biomécanique alarmant. Son alimentation hydrique et minérale est réduite de trois quarts. Plusieurs antécédents de rupture de branche sont visibles, les mâts racinaires sont considérablement altérés. Des fissures suspectes, de 6 et 10 mètres de hauteur, témoignent de l’urgence.
Cette déficience mécanique est susceptible de provoquer la rupture de l’arbre en cas de forts vents. Lorsqu’un arbre malade présente un risque pour la sécurité des usagers, un élagueur procède à sa coupe.
Par conséquent et au regard des épisodes venteux récents, de plus en plus fréquents, le service des espaces verts intervient la première semaine de novembre 2020. Pour des raisons de sécurité et ce durant toute l’intervention (2 jours), le square René-Cassin est fermé à la population. De nouveaux arbres, plus résistants aux évolutions climatiques sont plantés lors du projet de réaménagement du square.
En septembre 2021, un géant disparait. Les habitants assistent aux impressionnantes manœuvres de la coupe du séquoia géant.
En 2020, Yvan, étudiant en Licence Professionnelle Gestion durable des arbres et arbustes en aménagement paysager, fourni le fruit de son travail réalisé aux côtés du service des espaces verts : cartographies, catalogue, photographies qui répertorient tous les arbres de la cité en fonction de leur état de santé, un outil qui permet de définir les interventions tout en préservant la biodiversité.
Campagnes de plantation
Chaque année, la Ville d’Issoire procède à d’importantes séries de plantations d'arbres et d'arbustes dans différents secteurs. Certains sont remplacés car en fin de vie, d'autres sont ajoutés car nécessaires pour l'environnement et le cadre de vie des habitants. Le choix des sujets se fait en fonction de la nature des sols, de l'emprise disponible, de l'exposition et des contraintes d'entretien.
Si l'arbre n'est plus, la souche restante devient vite gênante, tant dans un jardin privé que sur l'espace public. Il convient alors d'effectuer un dessouchage efficace pour extraire l’ensemble des racines dans le sol. Une carotteuse permet l’extraction de la totalité d'une souche sans déstabiliser son environnement proche. C’est une technique peu destructrice qui permet une bonne étude de la santé des arbres.
- Quelques arbustes et plantes grimpantes :
- Avenue de la Libération
- Avenue Pierre Mendès France
- Esplanade Simone-Veil
- Avenue Kennedy : mur végétalisé (parthenocissus)
Depuis le 1er janvier 2017, les collectivités et établissements publics sont tenus de respecter une interdiction d’usage des produits phytosanitaires. La Ville d’Issoire, précurseuse, a cessé cet usage depuis 2014.
Les espaces enherbés
Le cimetière municipal est enherbé depuis 2016. L’enherbement permet de diminuer la présence de mauvaises herbes, et de ce fait, le recours au désherbage thermique, jusqu’alors utilisé. La Ville d’Issoire a choisi l’ensemencement hydraulique, une technique également appelée hydro-ensemencement. Alternative rapide et peu coûteuse à l’installation de gazon en plaque, cette dernière est utilisée pour ensemencer des terrains jugés « hostiles ».
Son procédé est simple :
- mélanger les semances choisies, un produit liant et du paillis avec de l’eau et de l’engrais.
- projeter le cocktail obtenu sur la surface à semer.
- Le paillis, composé de papiers recyclés, forme un environnement qui retient l’humidité. Il agit comme une mini-serre et protège les semences durant la germination.
- En l’espace de quelques semaines, il se décompose pour laisser place aux semis.
Le fleurissement
La Ville d’Issoire engage, bien avant la loi LABBé, une démarche environnementale et paysagère en n’utilisant plus de pesticide (label Fredon) et également en produisant un fleurissement durable (vivaces, graminées). Les agents municipaux de la propreté urbaine et des espaces verts suivent des formations aux techniques alternatives et sur les plantes invasives. Exemples : brûleurs thermiques, ambroisie.
Les agents de la production florale utilisent la PBI (Protection Biologique Intègrée) comme traitement contre les nuisibles. Lors de la taille des végétaux, les branches sont broyées et utilisées en paillage des massifs.
La Ville d’Issoire privilégie une utilisation mixte de la palette végétale en intégrant vivaces (résistantes aux aléas du climat et aux maladies), annuelles et graminées. Le choix judicieux et adapté du végétal permet de faire des économies substantielles en eau et en coûts d’entretien. Le choix des massifs fait l’objet d’une concertation avec les élus.
Tous les récents projets d’aménagement sont composés de végétaux peu gourmands en eau.
Chaque été depuis 2016, les jeunes bénéficiaires du dispositif « Argent de poche » sont amenés à accompagner les mains vertes de la cité.
- Quantités :
- 17000 bisanuelles
- 18000 annuelles
- 3 000 bulbes
- 5 400 vivaces
- 1000 chrysanthèmes
- 100 boules à cascades
Réduction des vasques, des jardinières et des suspensions (pots sur candélabres)
En 2017 : 520
En 2023 : 300
Jachères
2020 : hydromulching, avenue Pierre Mendès France. Rapide, écologique et économique, cette alternative au traitement phytosanitaire favorise l’implantation d’une végétation choisie et contrôlée. Un mélange de graines, fertilisants, fixateur, liant et de l’eau est » pulvérisé » sur la surface à végétaliser. Cette combinaison retient l’humidité, protège les semences durant la germination et prévient l’érosion comme le ruissellement d’eau.
Plantée début 2023, une jachère fleurie apporte un air champêtre au parking d'Animatis / École de musique Opus 195, boulevard de Barrière.
CityMur®
En 2022, des modules de plantation CityMur® s'installent dans la cité. Par module : 1 structure rigide grillagée en acier galvanisé, 1 socle réserve d’eau en aluminium, 1 feutre absorbant / résistant et une 40n de plants (environ 25 variétés différentes). Ces décors instantanés et naturels offrent une multitude de couleurs et d'odeurs, le long du cheminement piéton rue de la Berbiziale / place la Montagne, place de la Halle ou encore rue Gambetta. Implantés de vivaces, ils nécessitent peu d’eau (consommation divisée par 5 par rapport à une jardinière classique). Un concept économique et environnemental pour développer la nature en ville.